Le mot déchet a de bien mauvaises connotations… Pourtant, chez Bioseptyl, nous souhaitons lui donner ses lettres de noblesse grâce à la valorisation. Petit tour du pourquoi et du comment on fabrique nos manches de brosses à dents.
Pourquoi des déchets industriels
Parce qu’il y a déjà assez de matières plastiques ou non plastiques sur notre Terre, Bioseptyl s’engage à n’utiliser que des matières récupérées d’autres filières. Des matières qui, sinon, seraient tout simplement jetées.
On le voit de plus en plus, les déchets industriels offrent des possibilités jusqu’ici inexploitées. Chez Bioseptyl, nous avons fait le pas il y a plusieurs années, et nous sommes ravis de voir ces solutions se développer.
On estime qu’il y a suffisamment de matériaux disponibles dans lesquels nous pouvons piocher et qui répondent aux critères nécessaires pour fabriquer un manche de brosse à dents.
Les critères pour fabriquer une brosse à dents à partir de déchets
Un manche de brosses à dents est un petit objet, pesant aux alentours de 15/17 grammes. Nous n’avons donc pas besoin de grandes quantités de matière, mais nous veillons toujours :
- à la propreté de ce que nous récupérons : des analyses bactériologiques, effectuées par des laboratoires externes, viennent valider la compatibilité avec un usage en bouche ;
- les matériaux doivent offrir une bonne résistance à l’humidité en raison de l’environnement de la salle de bain et du contact avec la salive ;
- Le manche doit être suffisamment solide pour résister aux efforts répétés du brossage de dents au cours de la vie de la brosse.
Comment on se procure ces déchets
Notre partenaire et fabricant de manches en plastique, Natta, est à la pointe de la plasturgie alternative. Alternative, dans le sens où l’on n’utilise pas de plastique origine pétrole vierge. Nous avons ainsi 3 axes pour nos manches :
Le plastique recyclé, pour lequel nous effectuons des analyse bactériologiques avant et après injection des manches (étape lors de laquelle les granules de plastiques fondues sont injectées dans le moule).
Le plastique biosourcé : il s’agit de plastique d’origine non pétrole, donc végétal ou animal. Dans le cas de nos brosses à dents, nous utilisons du liège et de la coquille Saint-Jacques.
Pour plus d’informations sur les bioplastiques et mettre au clair les idées reçues, vous pouvez consulter notre article ici. (lien vers article 7)
Nous récupérons des bouchons en liège ayant servi à sceller des bouteilles de vin et de cidre ; et nous récupérons également des coquilles Saint-Jacques issues de l’industrie alimentaire, élevées sur les côtes de la Manche et principalement en Normandie. Pour le manche en lin en revanche, nous devrions plutôt parler de co-produit, car il est possible d’utiliser les anas de lin pour de la litière pour chevaux, du paillage horticole, des panneaux agglomérés…
Le bois de hêtre : le bois de hêtre rouge de notre gamme Dubois provient de forêts éco-gérées françaises. Il s’agit de bois déclassé, c’est-à-dire qui n’a pas trouvé d’autre usage. Par exemple, pour fabriquer une table, on va assembler du bois aux teintes proches entre elles. Le hêtre rouge a ceci de particulier qu’il offre une coloration irrégulière, et nous récupérons donc les morceaux qui n’ont pu être inclus dans de plus grandes pièces. Ce qui rend chaque Dubois unique.
C’est ainsi, avec toutes ces matières, que Bioseptyl valorise les déchets d’autres filières et ne met pas sur le marché de nouvelle matière spécialement produite pour les brosses à dents. Le déchet des uns fait le bonheur des autres !